
La Guerre, qu'est ce que c'est ?
Définition :
Etymologiquement le mot français "guerre" vient du francique werra, qui en français a supplanté les termes issus du latin bellum (d'où proviennent les termes : belliqueux, belliciste) et du grec polemos qui signifie "la guerre", et du grec logos qui veut dire "l'étude" (d'où sont tirés les termes : polémologie, polémique, polémiste).
La guerre a toujours fait partie de la vie de l’humaine.
Les armes ne combattent pas entre-elles, les hommes sont derrière ses
armes voilà pourquoi plusieurs écoles de pensée on tout d’abord pensé à
étudier la nature humaine pour comprendre ce qui pousse l’Homme a la
guerre.
A ce sujet nous avons deux pensées qui se diffère l’une de
l’autre :
Thomas Hobbes, et la théorie de « l’homme est un loup pour l’homme »
Thomas Hobbes à travers son livre Le Léviathan relate l’aventure politique
moderne à partir de l’état primitif de l’homme.
Il décrit comme un état de “guerre de tous contre tous“, dominé par la
bestialité des rapports ; c’est à partir de ce postulat que le
philosophe anglais bâtit sa théorie du Léviathan.
« Tout ce qui résulte d’un temps de guerre, où tout homme est l’ennemi de tout homme, résulte aussi d’un temps où les hommes vivent sans autre sécurité que celle que leur propre force et leur propre capacité d’invention leur donneront. Dans un tel état, il n’y a aucune place pour un activité laborieuse, parce que sont fruit est incertain, et par conséquent aucune culture de la terre, aucune navigation convenable, aucun engin pour déplacer ou soulever des choses telles qu’elles requièrent beaucoup de force ; aucune connaissance de la surface de la terre, aucune mesure du temps ; pas d’art de lettres, pas de société, et, ce qui le pire de tout, la crainte permanente, et le danger de mort violente ; et la vie de l’homme est solitaire, indigente, dégoûtante, animale et brève »[1].
Pour Hobbes l’homme est sauvage par nature, mais cette pensée a été vite
contredit par Jean-Jacques Rousseau, qui selon lui l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt.
Il a en effet une profonde répugnance pour l’homme tel qu’il est.
Sa philosophie est donc essentiellement réactive, réactionnaire par
rapport à la société et à la modernité.
Dans l’état de la nature selon Rousseau, l’homme est autosuffisant et
cultive sons bout de terre librement.
Etre stupide, robuste et candide, l’homme naturel vit aussi dans un état
pré-moral, ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans
soucis des lendemains.
Contrairement à Hobbes qui décrit l’état de nature comme un état de
guerre, Rousseau fait de l’état pré-civilisationnel une époque de paix
et défend le mythe du bon sauvage, être pur face à l’homme civilisé
perverti.
Les différentes définitions de la guerre :
De nos jours il existe plusieurs définitions de la guerre, cependant
dans ce travail nous allons utiliser deux définitions de deux auteurs
différents.
Gaston Bouthoul [2] définie La guerre comme « une forme de violence qui a pour
caractéristique essentielle d'être méthodique et organisée quant aux
groupes qui la font et aux manières dont ils la mènent.
En outre, elle est limitée dans le temps et dans l'espace et soumise à
des règles juridiques particulières, extrêmement variables suivant les
lieux et les époques. Sa dernière caractéristique est d'être sanglante,
car lorsqu'elle ne comporte pas de destruction de vies humaines, elle
n'est qu'un conflit ou un échange de menaces. »[3]
Tandis que Carl von Clausewitz considère la guerre est « la continuité de la politique par
d'autres moyens » [4]
« On peut comprendre dans ces définitions que
la guerre est un état de conflit armé entre plusieurs groupes
politiques constitués, comme des États, désignés alors comme
ennemis interagissant à la société.
Mais une guerre peut aussi être un conflit armé entre deux factions de
populations opposées à l'intérieur d'un même État, on parle alors
de guerre civile, de guerre inter-ethnique, de guerre
révolutionnaire ou encore de guerre de sécession, par
opposition aux guerres étrangères ou internationales.
La définition de Carl von Clausewitz peut être justifier dans la mesure ou les États font la guerre
aux autres États, pas aux individus ni aux familles qui les
composent.
Ainsi, la guerre est définie comme un acte diplomatique de dernier
recours après les ultimes négociations.
Le fait que Gaston Bouthoul pense que la guerre est soumise à des règles juridiques, ceci
peut se justifier par son importance.
Sun Tzu a dit que « la guerre est d’une importance vitale pour l’Etat.
C’est le domaine de la vie et de la mort : la conservation ou la
perte de l’empire en dépendent ; il est impérieux de le bien
régler. Ne pas faire de sérieuses réflexions sur ce qui le concerne,
c’est faire preuve d’une coupable indifférence pour la conservation ou
la perte de ce qu’on a de plus cher, et c’est ce qu’on ne doit pas
trouver parmi nous. »[5]
Les guerres et leurs moyens sont soumises à des règles, les lois de
la guerre (les Conventions de Genève), devenues le fondement
du droit international public.
Elles définissent les conditions de légitimité, le déroulement, et les moyens licites des guerres. Une guerre est précédée d'une revendication, d'un ultimatum, puis d'une déclaration de guerre ; elle peut être suspendue par des trêves, un armistice ; elle se termine par la reddition d'une armée, la capitulation d'un gouvernement, puis la signature d'un traité accordant ou refusant les revendications initiales, le paiement de compensations, et le retour à l'état de paix. »