Le cadre historique des relations internationales
Il s’agit de relever ici les « faits historiques structurels » qui ont abouti à la transformation du système international.
Le système européen, constitué d’éléments issus de la révolution française, des guerres napoléoniennes, du Congrès de vienne de 1815 et du mouvement des nationalités, s’est effondré avec la première guerre mondiale.
L’ordre international qui a alors émergé est qualifié d’universel de par la multiplication d’acteurs et de facteurs nouveaux : affirmation de la puissance américaine, révolution bolchevique en 1917, le système des blocs Est/Ouest, la décolonisation, la mondialisation économique, la course aux armements, le rôle de l’arme nucléaire (pax atomica).
La période 1941-1945 voit émerger deux puissances de force inégale la guerre a fait des Etats-Unis la première puissance mondiale et l’URSS une puissance régionale (sur le continent européen) ; cette période fait aussi émerger deux zones d’influence, anglo-saxonne et soviétique : la société internationale est bipolarisée (Europe occidentale, Grèce, Turquie, Moyen-Orient, le Pacifique et le Japon sous influence anglo-saxonne ; de l’autre l’Europe centrale et orientale et majorité des Balkans sous influence soviétique).
L’ordre international qui a alors émergé est qualifié d’universel de par la multiplication d’acteurs et de facteurs nouveaux : affirmation de la puissance américaine, révolution bolchevique en 1917, le système des blocs Est/Ouest, la décolonisation, la mondialisation économique, la course aux armements, le rôle de l’arme nucléaire (pax atomica).
Si à la veille de la première guerre mondiale, la société internationale n’est pas universelle mais européenne (Concert des nations européennes dit Concert européen : GB, France, Allemagne, Autriche –Hongrie et Italie), la création de la SDN le 10/01/1920 marque le passage d’une société internationale européenne à une société internationale élargie ou universelle.
Avec la révolution bolchevique de 1917, cette société internationale perd son caractère homogène : une nouvelle légitimité, la légitimité socialiste marxiste-léniniste émerge alors, ce qui devient source de perturbation dans les relations internationales. Le concept américain d’ « endiguement » va formaliser les rapports avec l’URSS (cantonner la révolution à la seule Russie
soviétique) : le système Est/Ouest est déjà en gestation, système qui se renforcera dans l’entre deux guerre et sera circonscrit, limité au seul continent européen.
La période 1941-1947 voit naître deux nouvelles grandes puissances : l’URSS (le 22 juin 1941 l’Allemagne déclare la guerre à l’URSS, cette dernière devenant l’alliée de la Grande-Bretagne et des ///////////////////////////////////////////
Etats-Unis) et les Etats-Unis (attaque surprise par l’aviation japonaise de la base américaine de Pearl Harbour le 7 décembre 1941 déclenchant l’entrée en guerre des USA).
Fin 1942, la situation militaire s’inverse, les Alliés voyant la victoire proche contre les puissances de l’Axe, énoncent les conditions futures de la paix : ainsi dès 1942, à la Conférence de Casablanca est lancée par Roosevelt le principe de la reddition inconditionnelle ; à la Conférence de Moscou en octobre 1943 se dessine le partage de l’Europe entre l’influence anglo-saxonne et l’influence soviétique (« Etats tampons » : Pologne, Grèce), la France est absente de ces pourparlers entre puissances.
Suivra la Conférence de Téhéran en novembre-décembre 1943 entre Churchill, Staline et Roosevelt, conférence qui posera les fondements du règlement de l’après-guerre (ainsi bien avant la fin de la guerre la carte du monde est déjà dessinée !); en février 1945 a lieu la Conférence de Yalta, en Crimée, où est débattu l’avenir de la Pologne : cette conférence ne fait que tirer les conséquences des nouveaux rapports de force sur le continent européen.
Ainsi, alors que la guerre n’est pas terminée, les trois puissances (GB,USA et URSS) s’accordent sur une répartition d’intérêts dans les Balkans qui ne sera pas sans conséquences sur l’avenir de ces territoires ( Roumanie : part de l’URSS 90%, autres 10% ; la Grèce : GB 90%, URSS 10% ; Yougoslavie : 50-50 ; Hongrie 50-50 ; Bulgarie : URSS 75%, autres 25%).
Ainsi à la fin de la guerre, l’expansionnisme soviétique est achevé, la peur de l’URSS se reflète alors dans la stratégie d’ « endiguement » et la création en 1949 de l’Alliance atlantique. C’est à ces événements que l’attention est portée pour comprendre le système international depuis 1945.