
Mondialisation ou fragmentation ?
La société internationale est pénétrée par deux courants contradictoires : la mondialisation au sens de l’interpénétration des société productives et la dislocation de la société internationale qui se matérialise par la montée du nationalisme, de l’intégrisme, le clivage nord/sud et au sein même des pays riches, la fracture sociale.
I) La mondialisation dans les relations internationales
La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau car elle existe depuis le
XVè siècle. Elle se manifeste par une croissance forte des marchés
financiers notamment dans leur dimension spéculative.
Elle se manifeste aussi par une progression rapide des épidémies aussi
bien humaines (sida, covid-9) qu’animales (grippe aviaire).
On a un
épuisement des richesses naturelles telles que l’eau que l’on croyait
inépuisable.
On a un caractère multiforme de cette mondialisation.
Ce qui semble
nouveau aujourd’hui, c’est la croissance des échanges économiques et des
moyens de communication (NTIC).
Ces avancées rendent le monde plus
exigu et accentuent l’interdépendance des Etats.
C’est dans la mondialisation politique que les problèmes sociaux se
retrouvent à l’échelle mondiale.
La mondialisation culturelle et
économique porte en elle des défis tels que la croissance des clivages et
des inégalités.
A) La mondialisation économique
La généralisation de l’économie de marché et le triomphe du capitalisme
sont l’expression des mutations majeures de l’économie internationale.
La loi du marché est devenue la règle en organisation économique
tant au niveau national qu’international.
Cette évolution se traduit par l’homogénéisation des économies.
L’ex
URSS s’est ouverte à cette loi du marché ainsi que les pays du tiers monde
qui subissent cette homogénéisation économique au moyen du FMI (Fond
monétaire international).
Toute la planète est sous l’empire de l’économie de marché.
Des
dogmes économiques émergent et constituent des recettes partout appliquées
: une politique économique nationale stable, une rigueur budgétaire avec
la maîtrise de l’inflation, une monnaie internationale, un budget proche
de l’équilibre, la valorisation de l’initiative individuelle en matière
économique est valorisée et une recherche du profit dans un environnement
juridique peu réglementé.
Il résulte une déréglementation généralisée de l’ordre marchand.
La
conséquence est l’émergence d’un nouveau pouvoir économique partagé entre
quelques acteurs à l’échelle mondiale : les firmes multinationales, les
gestionnaires de fond de pensions… Toutes ces puissances financières
peuvent faire obstacle aux politiques des Etats.
Le XIXè siècle est une période marquée par une globalisation financière,
centrée sur la circulation des capitaux.
Dès cette époque, des groupes économiques (les holdings) orientaient
l’action des diplomaties notamment dans leur aventure coloniale.
Ils soutenaient le parti colonial tout en ayant une autonomie
d’action par rapport aux Etats, c'est à dire qu’ils poursuivaient leurs
propres intérêts qui souvent ne recoupaient pas l’intérêt national.
En 1913, sur 45 milliards de francs placés à l’étranger, seuls 3
milliards étaient placés dans l’empire colonial contre 13 milliards en
emprunts russes.
Ce phénomène des groupes économiques dominant la
politique n’est pas nouveau.
La mondialisation se manifeste par l’institutionnalisation des règles de
libre échange (OMC en 1994).
On a des zones régionales économiques
plus ou moins intégrées.
L’UEM dans le cadre de l’Union Européenne
a instauré l’euro comme monnaie unique. Avant 1999, on a eu le marché
commun en 1993, l’union douanière aussi. Une autre union douanière est
celle de 1991 : le MERCOSUR en Amérique du sud. Aussi, on a la ELE en
1960, l’ALENA en 1992 ou encore l’ASEAN.
Il faut s’unir face à ce nouveau défi qui est la mondialisation.
Avant 1989, l’Union Européenne d’était construite pour faire face
au communisme. Aujourd’hui, son but est de réagir à la mondialisation.
Elle coopère dans le domaine économique communautaire pour mieux
faire face à la mondialisation au niveau international.
On a aussi la montée du pouvoir économique des collectivités
territoriales qui est une tendance lourde selon les experts de la banque
mondiale.
Quel est l’état des lieux de la mondialisation actuelle ?
On
remarque les Etats-Unis ont une baisse de leur taux de croissance depuis
1973, qui est tout de même moins forte que celle de l’Europe.
La
monnaie internationale qu’est le dollar permet aux Etats-Unis de garder
leur leadership politique, économique, technologique, financier et
militaire.
L’autre constat est que les pays qui disposent d’importantes ressources
naturelles ont connu ou connaissent de grave crise politique interne
alors que d’autres pays qui ne disposent pas de telles ressources ont
connus des progrès économiques comme la Corée ou taiwan.
Aussi, les pays qui ont fermé leurs frontières ou qui ont pratiqués une
politique d’autarcie s’en sont mal tirés : c’est le cas de l’URSS ou de
la Corée du nord.
D’un autre côté, les pays qui se sont trop vite
ouverts à la mondialisation ont connu une grave crise d’Etat et ont été
mis sous perfusion du FMI : c’est le cas de l’Argentine.
Les pays qui ont évité le tout marché et qui ont réussi à se préserver
du dictat du FMI ont réussi à avoir un fort taux de croissance : on a
l’exemple de la Chine qui a eu un taux de croissance de 7,9% entre
1989 et 2000.
Le succès de la chine s’explique par la régulation
de l’Etat.
L’Asie maritime a eu un taux de croissance de 4,9%
entre 1989 et 2000 et ce malgré la crise du marché asiatique.
Il semble au final que ce n’est pas tant la mondialisation qui pose
problème mais l’insuffisance voire l’absence de régulation de
l’économie mondialisée.
Autrement dit la mondialisation est un
processus irréversible : on ne peut la supprimer mais seulement la
maîtriser.
Les Etats qui réussissent le mieux sont ceux qui régulent de fait
l’économie mondialisée dont les Etats-Unis et ceux qui ne se
soumettent pas au tout marché : la Corée du sud ou encore le Japon qui
ont su réguler cette mondialisation.
On verra que la Chine en 1978 développe le concept de socialisme de
marché.
On relève aussi que la mondialisation ne garantit certes pas la croissance mais elle
ne l’empêche pas non plus (cas de la chine ou de la Corée du sud).
Elle peut favoriser la croissance si l’on demeure maître du jeu
économique, un jeu économique dominé par une diffusion des capitaux,
une opportunité de débouchés. La régulation efficace peut favoriser la
croissance avec une action forte des Etats (cas de la Chine).
La fermeture sur soi est pire que l’insertion dans l’économie
mondiale.
Cette économie de marché qui véhicule la
mondialisation économique s’accompagne d’une démocratie de marche.
Autrement dit, l’économie mondialisée n’affecte pas seulement la
sphère marchande : elle atteint également les rapports sociaux ce qui
provoque d’intenses débats comme celui de la pensée unique née de la
logique générale diffusée à travers le monde et manifestée avec la
mondialisation.
Les lois économiques tendent à l’uniformisation des sociétés. Par
exemple, le Japon durant l’ère Meiji s’occidentalise : sa réussite
est due au fait qu’il a adopté le mode occidental.
Cette mondialisation tend à diffuser l’économie de marché voire la
démocratie de marché.
Autrement, les Etats non démocratiques
qui acceptent l’économie de marché sont contraints un jour ou
l’autre à adopter la démocratie de marché voire la démocratie
politique fondée sur la propriété privée.
La Chine a adopté le
socialisme de marché, ce qui montre la difficulté de séparer les
termes économies de marché et démocratie de marché, d’où
l’utilisation du mot socialisme.
La Chine a intégré l’OMC : on a une coopération chinoise au niveau international. A terme, la Chine va devoir adopter la démocratie de marché puis la démocratie politique.
Cette mondialisation diffuse les valeurs occidentales et
universalise les concepts d’Etat démocratique et des droits de
l’homme.
Elle participe à l’occidentalisation du monde
initiée dès la fin du XIXè siècle et qui prend la forme actuelle
de la démocratie de marché.
La mondialisation économique est
ainsi complétée par une mondialisation politique.
B) La mondialisation politique
On a une volonté d’universaliser la démocratie politique et les droits de l’homme.
1) Démocratie politique et droits de l’homme
Les droits de l’homme sont l’influence conjuguée de politique
étatiques, d’organisations internationales ou d’ONG et sont
devenus les talons de mesure des politiques des Etats.
Le
respect des droits civils et politiques va souvent de pair avec
l’extension de la démocratie politique.
L’exemple de ces progrès démocratiques sont les PECO qui ont
intégrés l’Union Européenne depuis mai 2004 : une des conditions
pour adhérer à l’union est le fait de devoir être un pays
démocratique.
Il demeure des régimes autoritaires dont la Chine, la Corée du
nord, cuba où la priorité est donnée aux droits économiques et
sociaux plutôt qu’aux droits civils et politique. Cependant, on ne
peut dissocier les deux types de droits.
On a un échec dans ces pays du développementalisme qui l’idée
que les nécessités économiques font que l’on peut s’autoriser
des régimes plus ou moins autoritaire : économie d’abord,
démocratie après.
Le malheur est que ces pays n’ont connu ni développement ni
démocratie.
Pourtant l’idée était séduisante, en effet le
premier impératif pour tout peuple est la survie.
Le
développementalisme a une idée réductrice : certes la démocratie
en occident n’a pu être atteinte qu’une fois atteint un seuil
économique mais cette évolution se marque dans un cadre culturel
propre à l’occident marqué par un idéal de liberté. Autrement
dit, il semble que la liberté politique et sociale a précédée
l’économie. Ainsi, la grande charte des droits en Grande
Bretagne a précédé le capitalisme.
Le développement est un tout : on ne peut dissocier économie et
société.
C’est ce qui explique l’échec du
développementalisme.
Une démocratie est basée sur deux piliers : elle nécessite la
figure du citoyen (pas de démocratie sans citoyen) et elle
nécessite un espace public, un espace de « vivre ensemble »
reconnu et accepté.
Ces deux impératifs forgés par
l’occident peuvent-ils être transposables ailleurs ?
Certains auteurs ont montrés l’impossibilité démocratique des
autres pays (Afrique, orient).
Si on adopte l’idée que ces
deux impératifs se fondent sur un donné humain universel, il
semble donc que chaque Etat peut reformuler, en fonction de son
histoire et de sa culture, ces impératifs sans se
renier.
Selon Renan, chaque société est structurée par des valeurs qui
la font vivre.
En Afrique, on avait une citée africaine
anté-coloniale fondée elle aussi sur un principe de
participation et de délibération.
De même, une citée
organisant à sa manière la séparation des pouvoirs.
Autrement dit, dans cette société africaine on avait des
mécanismes de surveillance et de rééquilibrage des
pouvoirs.
Il faudrait un renouvellement des valeurs, c'est à dire d’une
part penser la modernité à partir de sa tradition, c'est à dire
faire l’inventaire de ces valeurs traditionnelles et d’autre
part il faut penser la démocratie comme éducation du peuple ou
démopédie pour former et le citoyen et l’espace public.
On
a plusieurs ouvrages dont Et si l’Afrique refusait le
développement ?
Il faut repenser les institutions : l’importance du pluralisme
comme technique d’éducation à la tolérance et également un Etat
impartial et non un Etat patrimonial ou comme gisement
alimentaire selon l’expression de Mbembe dans la pensée
africaine de A Ndaw.
L’invention de la démocratie sur le continent africain peut
exister pour peu que l’Afrique maintienne sa vitalité
spirituelle et celle de la communauté, évitant ainsi les excès
de l’individualisme démocratie.
On ne peut dissocier économie et société.
Sur la scène internationale, l’évolution se manifeste par le
développement d’un politique de démocratisions menée par les
Etats de traditions démocratie et également par les organismes internationaux comme l’ONU, l’Union Européenne, l’OSCE avec
l’appui d’ONG spécialisé comme Amnesty international.
Pour ceci, on met en place un contrôle des élections, une
éducation civique, une formation du personnel politique une
assistance technique.
Il s’agit de conjuguer les
principes divergents : la possibilité pour chaque Etat de
choisir son régime politique et la promotion de la démocratie
politique par les Etat qui se considèrent comme investit de
cette mission universelle, cela fait suite à la mission
civilisatrice de la période coloniale.
Cette colonisation permet de passer l’âge métaphysique où
l’activité principale est la guerre à l’âge scientifique où
l’activité humaine principale devient l’exploitation de la
nature.
Certains auteurs s’opposaient à
l’uniformisation du mode occidental dont Max Weber.
On
veut fonder l’empire colonial et justifier la mission
civilisatrice de l’occident.
L’auteur du livre de la
jungle a qualifié la colonisation comme étant « le fardeau
de l’homme blanc ».
Aussi, Jules Ferry évoque en 1885 le devoir des races
supérieures sur les races inférieures.
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La mission actuelle vise à faire émerger un droit à la
gouvernance démocratique qui doit faire émerger le droit à
l’ingérence démocratique automatique afin de pouvoir imposer
la démocratie dans certains cas (Irak).
Cela fait
reconnaître un droit d’ingérence humanitaire : l’action
d’ONG dans certains Etats qui vise à protéger l’individu et
non pas l’Etat.
On a la création d’une justice pénale internationale en 1998
et la volonté aussi d’appliquer les ONG pour en faire des
instruments de contrôle de contre-pouvoir. L’autre aspect de
cette mondialisation est l’émergence d’une société civile
mondiale et d’une opinion publique mondiale qui émerge dès
le début du XXè siècle pour s’opposer à la politique
coloniale.
Cette émergence de la société civile s’inscrit certes dans
le cadre des Etats mais a aussi des effets internationaux :
elle soulève des problématiques sur le terme de
l’humanitaire.
Dès 1863 apparaît un droit humanitaire
avec la création du CICR (la croix rouge).
On a aussi
des thèmes sur le désarmement, les droits de l’homme ou
l’environnement.
Ces thèmes ont pour point commun la
volonté de donner naissance à une société des individus par-delà les Etats (c’est le fonctionnalisme).
Autrement
dit, la société des individus partagerait un destin commun
et serait unie alors que la société des Etats serait unie
par l’intérêt entre société souveraine.
2) La protection de l’environnement
La convention de 1991 interdit la chasse en mer. En 70, on a
des recherches sur les mécanismes régissant notre milieu.
On réalise qu’il faut mener des politiques de
protection de l’environnement.
La déclaration de Stockholm de 1972 est suivie par la
convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine
mondial culturel et naturel du 16 novembre 1972, convention
qui sera à la base de la charte mondiale de la nature du 28
octobre 1982 puis enfin de l’agenda 21 approuvé le 26 juin
1992 lors du de la Terre de Rio de Janeiro.
Par ces actes émerge un droit de l’environnement qui est à
caractère déclaratoire, c'est à dire qu’il y a une profusion
de textes mais rarement appliqués et parfois difficilement
applicables et un droit au contenu imprécis.
En effet,
l’interprétation des règles se fonde sur un principe
indéterminé et flou : le principe de précaution.
Autrement dit, c’est un droit mou car il manque une
réelle volonté politique à appliquer ce droit et aussi par
un manque de moyen mis à disposition des organes
internationaux d’exécutions.
La notion de développement durable veut concilier économie
et écologie afin de pouvoir satisfaire les besoins actuels
et ceux des générations futures.
Il faut considérer le
présent concret sans négliger l’avenir abstrait.
C’est
un principe d’équité intergénérationnel.
on trouve une application de ce concept de développement
durable dans l’indicateur de développement humain (IDH)
élaboré en 1990 par le programme des nations unies.
Cet IDH mesure le niveau de vie des populations à
partir de critères non seulement quantitatifs (PIB/habitant)
mais aussi qualitatifs (bien être, qualité de vie,
éducation).
Il tient compte de l’espérance de vie à la
naissance ou du taux d’alphabétisation et varie d’une
échelle de 0 à 1.
L’IDH peut être combiné à d’autres indices tels l’indice de
participation des femmes (IPF) ou encore celui de
l’inégalité potentielle entre les sexes (ISDH).
La question environnementale devient centrale dans les
relations internationales. La suffisance alimentaire et
respect de l’environnement débouche sur le protocole de
Kyoto qui est entré en vigueur en 2005 : il a pour but de
renforcer la lutte contre les gaz à effet de serre (GES) qui
provoquent une lésion de la couche protectrice qu’est la
couche d’ozone.
L’environnement est un domaine où le militantisme manifeste
: les partis écologistes font pressions sur les politiques.
Depuis mars 2005, la France a inscrit la charte de
l’environnement dans le préambule de la Constitution.
L’environnement est un droit de l’homme.
Dans la plupart des Etats, il y a des partis écologistes
qui sont des partis politiques qui participent aux
gouvernements.
Ceci démontre que l’Etat demeure le
cadre indépassable de l’action politique.
On peut
dire que la diffusion des idées écologistes a une
traduction institutionnelle notamment avec l’idée des
ministère de l’environnement, ce qui n’était pas le cas
avant.
Les débats sur l’environnement font resurgir les
antagonismes nord/sud.
On relève en effet que la
globalisation écologique est perçue par les pays en voie
de développement comme une ingérence dans les affaires
intérieures.
Ces PVD dénient aux pays riches, grands
pollueurs de l’écosystème, le droit de
mettre en place des règles préjudiciables pour leur
économie qui est leur seule arme de lutte contre la
pauvreté endémique.
Les pays du nord sont davantage tentés par l’exportation
de leurs déchets que de leur retraitement.
C’est le
problème du sud, poubelle des pays industrialisés.
Les problèmes écologiques deviennent sensibles avec
l’accroissement démographique de la planète : on a le
problème de l’eau.
Malgré les progrès incontestables de la médecine, on un
certain doute vis-à-vis de cette science.
C) La mondialisation culturelle
La culture est le système de représentations, de
valeurs, de règles de conduite et modes de vies propres
à chaque société et qui permet l’affirmation de son
identité ; la mondialisation affecte également les biens
culturels selon le principe libéral de la culture comme
marchandise : d’où une tendance à l’homogénéisation des
comportements et attitudes.
Cette mondialisation semble fondée sur un individualisme
et une indépendance absolue des individus et également
sur le primat accordé à l’économique et au marché.
Le problème étant que la culture est un instrument
d’identité rassemblant des individus au sein d’une
communauté ; c’est pourquoi cet universel véhiculé par
la mondialisation culturelle devra composer voire
entrera en conflits avec d’autres expressions de
l’universel comme la transcendance religieuse (toute
religion vise à l’universel) ou transcendance laïque
(toute République laïque vise aussi l’universel).
Ainsi les réactions à cette homogénéisation
culturelle planétaire prennent soit la forme de
revendications identitaires parfois agressives soit la
forme de protections renforcées des cultures nationales
menacées par l’hégémonie culturelle américaine (débats
au sein du GATT en 1994, puis de l’OMC en 1999 et l’OCDE
en 1998 sur l’exception ou la diversité culturelle
!).
Les nouvelles techniques d’information et de
communication deviennent un instrument puissant de
domination culturelle des Etats les plus
nantis.
Au sein de la société internationale existe un ensemble
complexe d’appareils idéologiques transmettant de
manière douce les valeurs dominantes (médias, cinéma,
publicité, agences de presse...).
La communication
rapproche et met fin aux distances géographiques ;
certes, comme l’écrit D. Wolton dans son ouvrage Il faut
sauver la communication, Flammarion, 2005, « chacun voit
tout ou presque, mais la visibilité du monde ne suffit
pas à le rendre plus compréhensible » : en d’autres
termes la fin des distances géographiques renforce les
distances culturelles entre les peuples.
C’est
qu’en effet chacun est à un stade différent de
développement économique, politique, social ; de plus le
modèle occidental, notamment par ses succès économiques,
semble aujourd’hui dominant ; et le paradoxe étant que
plus ce modèle affirme sa domination plus ces
différences seront visibles, d’où nécessité de respect
de l’identité des peuples, il faudra davantage «
d’efforts mutuels pour se tolérer et accepter de
coopérer » (D. Wolton, Internet et après ?, Flammarion,
1999).
L’identité des peuples puise ses racines dans la
tradition, l’histoire mais aussi parfois par
opposition à l’Occident, et ici la religion paraît
souvent le refuge de cette affirmation identitaire.
Dans ce nouveau contexte de pluralisme
identitaire, le respect de l’identité des peuples
devient un enjeu considérable, une question sensible
(cf débat récent sur les caricatures visant l’identité
des peuples musulmans : comment concilier liberté
d’expression, si tant est qu’il s’agit ici d’une telle
liberté et respect de l’identité d’autrui ?).
Le
respect des différences culturelles, spirituelles ou
religieuses deviennent des valeurs fondamentales dans
notre monde de communication globale.
L’ouverture au monde de nos sociétés, par la
rencontre d’autres cultures et d’autres sociétés,
permet de prendre la mesure de notre ignorance et de
nos préjugés.
De nos jours , le rôle de la culture dans les relations internationales est soit perçue comme source de conflit (S. Huntington et le choc des civilisations) soit au contraire comme dialogue entre les peuples : « le dialogue fécondant des cultures » devant, selon Teilhard de Chardin, aboutir à l’émergence d’une « Civilisation de l’Universel » ; ou encore chez J. Habermas pour qui l’éthique démocratique, fondée sur la discussion, est commune à tous les groupes culturels, selon lui la culture est par définition ouverte à défaut de décliner voire de disparaître (d’où le thème du multiculturalisme ou métissage culturel) mais la culture est aussi à protéger face l’uniformisation rampante de la mondialisation (d’où le thème de l’exception culturelle). Double facette donc de la culture au plan international.
En tout cas, l’uniformisation des comportements et
modes de vie induit alors des réactions plus ou moins
agressives.
Le risque alors est celui d’une tendance à la
dislocation, à la fragmentation de la société
internationale.
II) La fragmentation dans les relations internationales
Elle s’exprime pour l’essentiel par la montée des nationalismes et des intégrismes et se manifeste également par une aggravation des inégalités économiques et de développement entre pays (Clivage Nord/Sud).
Depuis la XIX° siècle, le nationalisme est une donnée
essentielle des relations internationales. Le
sentiment national, fruit direct de la révolution
française de 1789 avec son concept d’Etat-nation (à
chaque nation un Etat, à chaque Etat une nation), substitue la nation au prince, au Roi.
Les
efforts politiques visant à affaiblir le sentiment
national (internationalisme prolétarien,
panaméricanisme, panafricanisme, panarabisme…) n’ont
pu venir à bout du fait national qui demeure encore
toujours vivace.
Le nationalisme s’épanouira dans l’impérialisme
européen (domination et supériorité de l’Europe sur le
reste du monde : pangermanisme, Empire britannique et
français) ou encore l’impérialisme américain.
Le
nationalisme agressif, dominateur donnera naissance à
l’Empire japonais, soviétique ou américain : l’absolu
de la nation a ainsi engendré l’absolu de la
puissance.
La fin des années 80 a vu la désagrégation des régimes
communistes européens et la résurgence du fait
national.
Cette résurgence résulte de la
disparition des idéologies officielles qui étaient à
la fois facteur de mobilisation et de légitimation (le
marxisme-léninisme).
En Afrique, on assiste progressivement à la
déliquescence du modèle étatique hérité du
colonialisme, et par conséquent à l’expression des
revendications communautaires.
La région des Balkans connaît également une fièvre
nationaliste qui se manifeste par un retour au passé
glorieux comme substitut à un futur virtuel.
La revendication de droits nationaux est aussi
présente : pays baltes (Estonie, Lettonie et
Lituanie), au Tibet envahi par la Chine en
1949.
La résurgence du fait national sous une forme
agressive peut aussi s’analyser comme une réaction à
l’essor d’une civilisation de l’universel, une
résistance à l’homogénéisation culturelle portée par
la mondialisation.
Ces revendications identitaires se renforcent en
effet en période de destruction de structures
traditionnelles (structures familiales notamment).
La mondialisation économique tend à
marginaliser ceux qui n’ont pas prise sur son
évolution : la mondialisation peut produire un
phénomène de rejet, d’exclusion propice à
l’expression identitaire, à un repli et aux
crispations identitaires.
Ainsi la mondialisation porte en son sein le germe
de la dislocation, de la fragmentation qui risque
d’affaiblir l’Etat-nation.
L’émergence de
mouvements identitaires déstabilise l’Etat car porte
atteinte à la cohésion des sociétés politiques. La
mondialisation pour une civilisation universelle
risque de faire émerger une mondialisation des
particularismes (internationalisation des conflits
internes).
Le nationalisme demeure la force sociale dynamique
dans les relations internationales : nous vivons
dans un monde de « nations ».
Un autre défi est à relever est celui du « retour »
du religieux ou redécouverte du sacré.
Les grandes utopies laïques du XIX° siècle notamment
le marxisme et le libéralisme politique n’ont pas
apporté le progrès attendu : chute du communisme et inégalités persistantes dans le cadre d’une économie
libérale de marché (fracture sociale, exclusion
sociale au sein même des pays riches !..) ; le
relatif échec de ces utopies a laissé le champ libre
à toutes les formes d’expression religieuse parfois
à caractère agressif.
Comment expliquer ce
retour du religieux ?
Il faut d’abord rappeler que la visibilité
actuelle des religions voire l’exagération du
facteur religieux s’inscrit dans un contexte
particulier marqué par la fin de la guerre
froide.
Durant cette période dite de la guerre froide,
tout conflit ou tension sur la scène
internationale était perçu comme l’affrontement
entre l’Est et l’Ouest, le facteur religieux était
occulté (alors que certains conflits pouvaient
s’expliquer par le facteur religieux (Inde
–Pakistan en 1947, conflit israëlo-arabe dès 1948,
Iran-Irak entre 1980 et 1988…), ce d’autant plus
que dominaient la philosophie matérialiste (le
marxisme voulant éradiquer les religions
considérées comme l’opium du peuple) et la
philosophie hédoniste (société de consommation
voulant substituer les nourritures terrestres aux
nourritures spirituelles, « le désenchantement du
monde » selon Max Weber).
Cette lecture des relations internationales en
termes d’antagonisme Est/Ouest fondée sur ces
philosophies conduisait à voir en certains
conflits un affrontement caché entre URSS et
Etats-Unis (conflits périphériques) ou bien,
selon une lecture marxiste, une lutte de classes
entre dominants et dominés comme par exemple les
guerres civiles en Irlande du Nord, au Biafra, au
Liban, Soudan, aux Philippines, conflits qui
souvent opposaient des populations de religion
différente !
C’est vers la fin des années 70 qu’est évoqué ce
prétendu retour du religieux, années marquées par
une crise économique certes mais aussi une crise
des valeurs et de sens.
C’est dans ce
contexte que s’affirme les grandes religions, en
particulier le Catholicisme, le Judaïsme et
l’Islam, religions qui affichent leur vocation à
l’universel.
Les valeurs religieuses deviennent une référence
pour une partie croissante de la population
mondiale.
Certains chefs religieux et
Eglises se fixent des projets politiques et
sociaux fondées sur ces valeurs, devenant ainsi
des acteurs de la vie internationale.
Ainsi en 1978 le pontificat de Jean Paul II, son
premier voyage en Pologne en juin 1979 et son
soutien au syndicat Solidarité, rôle du pape qui
influencera en partie la chute du communisme à
l’Est ; également le rôle des églises
protestantes dans la chute du Mur de Berlin.
Ainsi le facteur religieux a joué un
certain rôle dans la chute des régimes
totalitaires, régimes justement fondés sur la
négation même de toute transcendance
!
En janvier 1979 éclate la révolution khomeiniste
en Iran, événement qui renforce la visibilité du
Sacré dans les relations internationales ;
l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS en
décembre 1979 qui voit l’émergence de
l’islamisme sunnite suscité par la CIA, l’Arabie
saoudite et les services secrets pakistanais
pour contrer la montée de l’islamisme chiite ;
on relève enfin l’annexion de Jérusalem par
Israël en juillet 1980, événement qui voit
l’émergence du terme « guerre sainte » ou «
djihad », terme entré dans le langage courant
mais jamais sérieusement défini voire
compris.
Ainsi ce prétendu retour du religieux n’est
qu’un simple retour des choses, une simple
redécouverte d’une dimension de l’homme occultée
jusque-là par le phénomène de sécularisation de
nos sociétés modernes : la religion vient
combler un vide idéologique causé par la
disparition de la compétition idéologique qui
donnait sens aux relations internationales, à
savoir la compétition entre l’Est et
l’Ouest.
Cela explique que la religion tend à devenir un complément à l’identité nationale : orthodoxie en Russie et Serbie, catholicisme en Croatie, le shintoïsme au Japon ; on peut en ce sens parler d’une fonction politique de la religion : la religion va servir de vecteur de dénonciation des dysfonctionnement de l’Etat, cela se manifeste par l’appui et le soutien des églises et lieux de culte au profit des plus démunis (tradition anti-capitaliste voire anti-libérale du catholicisme, théologie de la libération en Amérique latine prônant la violence pour protéger les plus démunis, lieux de culte musulman servant de soutien et d’action sociale auprès des populations laissées pour compte voire parfois les églises (Pologne, RDA durant les années 80) ou encore les mosquées devenant les seuls foyers d’opposition au régime autoritaire en place (en Algérie durant les années 90, en Egypte par exemple…).
Le risque est que cette identité religieuse
devienne une identité exclusive, on dérive
alors vers des formes d’intégrisme.
Toutes les formes d’intégrisme ont leur point
commun dans cette volonté d’imposer par la
contrainte et parfois par la force les valeurs
qu’ils tiennent pour seules vraies. Ce repli
religieux, ce refuge identitaire à caractère
exclusivement religieux est aussi une réaction
à l’homogénéisation culturelle portée par les
différentes formes de mondialisation.
Le cas extrême est d’aboutir, au sein de
certains mouvements religieux, à prôner une
idéologie anti-occidentale pouvant déboucher
sur un recours au terrorisme.
On désigne par terroriste toute violence non étatique, en ce sens depuis 2001, les Etats-Unis dénombrent une cinquantaine d’organisations terroristes sans distinguer les guérilla (Force armée révolutionnaire de Colombie usant, ou Tigres tamouls au Sri Lanka recourant aux attentats suicides, en passant par les organisations palestiniennes luttant pour leur indépendance ou encore les organisations transnationales usant du terrorisme comme technique unique. Ex. d’organisations terroristes désignées par les USA : Al Qaïda, le Hamas palestinien, le PKK kurde, IRA d’Irlande du Nord, Kahane Chaï en Israël, ETA en Espagne, Aun Shimriko au Japon…
Parmi le terrorisme à caractère religieux, le terrorisme islamique a ceci de particulier qu’il n’y a rien à négocier (en général la violence terroriste doit déboucher sur une négociation), ces mouvements visent la chute des régimes musulmans liés aux Etats-Unis et rêvent de faire trembler les Etats-Unis : le paradoxe est que, d’une part, ce sont les Etats musulmans anti-américains qui souvent ont des opinons publiques favorables aux Américains (Iran, Irak, Liban…) et que ce sont les Etats musulmans alliés aux Etats-Unis qui connaissent des opinions publiques opposées à l’égard des Etats-Unis (Arabie saoudite, Egypte, Jordanie, Pakistan); d’autre part les Etats-Unis, avec le soutien financier de l’Arabie saoudite et le Pakistan, ont encouragé l’islamisme radical contre l’URSS durant la guerre en Afghanistan de 1979, et c’est donc par un « effet de boomerang » que ces mouvement radicaux se sont retournés contre leur ancien protecteur (le mystérieux Ben Laden a pendant longtemps servi la cause de la CIA !) :
Ce retour du boomerang a bien eu lieu : attentat contre le World Trade Center de New York en 1993, attentat éclipsé par l’attentat d’Oklahoma City de 1995 et d’Atlanta de 1996 commis par des Américains, celui d’Oklahoma city faisant plus de 200 victimes !; suivront les attentats en1995 et 1996 contre des militaires américains en Arabie saoudite et contre les ambassades américaines en Afrique orientale en 1998 : malgré ces vagues d’attentat la mesure de la menace terroriste islamiste n’a pas été prise au sérieux, les médias et le public étaient davantage occupés par l’euphorie boursière et la prospérité économique.
Le choc du 11 septembre 2001va toucher l
‘Amérique dans sa chair et révéler sa
vulnérabilité. Depuis, la lutte contre le
terrorisme islamiste devient une priorité
politique majeure. Tous les Etats ont
inscrit cette priorité dans leur agenda
politique en adoptant des lois
antiterroristes qui globalement renforcent
le contrôle sur les citoyens (écoute
téléphonique, réseau Internet…).
La
sécurité tend à primer sur la
liberté.
Le terreau de l’islamisme radical a été
implanté par l’Arabie saoudite qui depuis le
début des années 80 veut contrer l’influence
de la révolution chiite iranienne, cette
monarchie va diffuser, du Nigéria aux
Philippines, sa version d’un Islam rigoriste
et ultraconservateur qui servira de terreau
à l’islamisme radical (le courant
salafiste). L’influence indirecte de cet
islamisme politique a été un frein au
développement du monde musulman (situation
économique, place et rôle de la femme dans
la société…).
Enfin l’ambiguïté de l’Arabie saoudite est
apparue au grand jour au lendemain du 11
septembre 2001, notamment son rôle financier
considérable au plan international et
l’opacité de ses fonds qui rend la monarchie
suspecte.
Cependant cet usage de la religion à des
fins politiques intéressées ne doit pas
occulter le fait que cette hostilité d’une
minorité d’islamistes radicaux à l’égard de
l’Occident ne fonde pas un antagonisme
global opposant la majorité des musulmans à
l’Occident.
B) Le clivage Nord/Sud
On doit le terme « tiers-monde » au
démographe A. Sauvy qui en 1952 l’utilise
en référence au terme Tiers-Etat sous la
Révolution française de 1789.
Ce
terme « tiers-monde » est repris lors de
la conférence de Bandung de 1955,
conférence des pays non-alignés qui
refusaient la logique des deux blocs
Est/Ouest, conférence qui vise à
construire une nouvelle voie entre le
capitalisme (bloc de l’Ouest) et le
socialisme (bloc de l’est), cette troisième
voie conduira au clivage Nord/Sud.
Cette vision vise à un dialogue
entre le Nord et le Sud, dialogue qui est
à repenser avec les effets d’une
globalisation économique apparue dès la
fin du XIX° siècle.
Le paradoxe de nos jours est que la
richesse côtoie la pauvreté dont
l’expression majeure est le clivage
Nord/sud mais aussi la fracture au sein
même des sociétés développées.
Inégalité dans la répartition des
richesses, inégalité devant les besoins
primaires (alimentation, eau, logement),
inégalité devant la maladie (la pandémie
du Sida), inégalité devant
l’instruction.
En 2000, sur environ 6,2 milliards
d’habitants près de 1,2 milliard de
personnes dans le monde souffre de
pauvreté extrême, la majorité se trouve en
Asie du Sud (Bengladesh, Pakistan, Inde,
plus de 500 millions), en Afrique
subsaharienne (300 millions environ) et en
Chine (environ 200 millions),
en Amérique du sud (environ 78
millions).
En 2003, on estimait que
la moitié de la population mondiale vivait
avec 2 dollars par jour alors que chaque
tête de bovin aux Etats-Unis recevait 2
dollars et demi de subvention !
On estime que 20% des pays riches se
partagent plus de 85% du PIB mondial ;
dans les pays développés on parle de
pauvreté relative (par ex. en France
ressources inférieures de 50% au revenu
médian, revenu médian estimé à environ
600 Euros par mois).
Ainsi la
montée de la pauvreté est globale,
concerne autant les pays développés que
les pays no, développés.
Face à cette situation, les réunions
internationales, notamment les
conférences de l’OMC de Seattle (1999),
de Doha (2001) et de Cancùn (2003) n’ont
pas donné de résultats probants.
En théorie, le commerce
international bénéficie à tous, mais en
pratique, les mesures protectionnistes
érigées par les pays riches (PAC dans
l’UE, protectionnisme agricole
américain...) faussent les règles
économiques du libre-échange.
D’où
un clivage Nord/Sud polarisé sur la
question agricole (c’est que
l’agriculture demeure pour les pays du
Sud un secteur vital mais aussi un
domaine où peut s’exercer leur avantage
comparatif).
D’où également une
volonté de lutter contre le libéralisme
sauvage, une meilleure régulation du
libre échangisme et le développement de
thèses favorables aux pays du sud,
thèses portées par des ONG ou groupes de
pressions regroupé dans le courant à
vocation universelle,
l’altermondialisme.
A l’inverse, l’ouverture aux échanges et aux investissements sans contrôle de l’Etat nuisent au développement (cas du Mexique).
Ces formes d’inégalité menacent la
cohésion sociale, la situation
économique et l’équilibre démographique.
Ces inégalités criantes peuvent être
sources de conflits sérieux à
l’intérieur avec un impact sur la
société internationale.
Ce
phénomène s’explique en partie par des
facteurs démographiques et
économiques.
Un autre facteur est celui de la «
mauvaise gouvernance » (Rapport 1999 du
Programme des Nations unies pour le
développement ou PNUD, « Pour un
développement à visage humain »).
Le concept de gouvernance,
notamment économique et financière,
renvoie à une demande de démocratisation
et de transparence dans les pays du
tiers monde.
Les aides au
développement deviennent des aides
conditionnées c’est-à-dire fondées sur
le respect du principe de
gouvernance.
On le voit donc notre monde est face à des défis majeurs aux effets multiples tant sur nos sociétés internes que sur la société internationale. Mais les questions et défis auxquels est confrontée la société internationale actuelle sont le produit d’une évolution historique qu’il s’agit à présent de retracer dans ses grandes lignes. L’analyse de la formation historique de la société internationale permet de comprendre le nouvel ordre international issu de la seconde guerre mondiale.
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